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Le fonctionnement de TechnAp s’articule autour

• Du Conseil d’Administration qui est responsable de la gestion de l’association,
• Du bureau qui est chargé du fonctionnement courant de l’association. Il est composé du président, d’un ou deux vice-présidents, d’un secrétaire général, et d’un trésorier,
• De scientifiques de haut niveau réunis dans au sein de la cellule technique,
• De chefs de projets,
• De personnes chargées de la communication et des relations avec les partenaires financiers,
• L’ensemble de ces personnes constituent le comité de gestion qui se réunit régulièrement pour suivre l’ensemble des actions menées.
• Le fonctionnement s’organise autour de chacun des projets.

Les 10 étapes de réalisation d’un projet

1.    Réception d’une demande en provenance d’un partenaire local potentiel, Analyse de la demande et prise de décision par le bureau de TechnAp d’étudier ou non la  demande ;

2.    Etude préalable : Estimation des besoins ; études des conditions locales géographiques, climatiques économiques et logistiques ; évaluation des ressources et des moyens locaux ; analyse de la pertinence, des capacités, des objectifs, et des motivations du ou des partenaires locaux. Evaluation des risques et des chances de succès. Cette étude exige le plus souvent la réalisation d’une mission exploratoire sur place. Elle débouche sur la prise de décision définitive, par la Conseil d’administration, de suivre ou de ne pas réaliser le projet et sur la désignation du chef de projet;

3.    Etablissement et signature de la convention, liant le partenaire et TechnAp. Celle-ci définit les objectifs, les délais et les responsabilités de chacune des parties. Création de la « Fiche Projet » ; 

4.    Constitution d’une équipe projet venant en renfort de chef de projet. Recherche de financementet définition du projet : Etablissement du « Plan de Projet » ;

5.    Début de la sensibilisation des populations locales aux bienfaits de la spiruline et à la manière de la consommer (Education nutritionnelle), étude des circuits de distribution ;

6.    Recherche de fournisseurs et lancement des approvisionnements. Recherche des entreprises et lancement de la construction et du suivi,

7.    Aide à la sélection du personnel d’exploitation et formation,

8.    Rédaction des procédures d’exploitation, d’hygiène et de sécurité. Définition des procédures de suivi et de contrôle y compris après transfert de propriété ;

9.    Création éventuelle d’un comité de pilotage, mise en exploitation et transfert de propriété.

10.   Suivi et accompagnement

Méthodologie et organisation opérationnelle

Un projet naît généralement d’un contact avec un partenaire potentiel intéressé par la culture et la distribution de spiruline dans un but humanitaire, dans une région où existent des besoins non encore satisfaits. Le plus souvent, ce contact est établi à la demande du partenaire.

TechnAp intervient dans la conception et la réalisation de projets de fermes de culture de spiruline de taille moyenne, à mi-chemin entre les microprojets et les fermes industrielles de grosse capacité. Elle aide son ou ses partenaires dans le dimensionnement et la définition du projet, la mise en place et le démarrage de l’exploitation avec le souci permanent de sa pérennisation.

TechnAp ne produit pas de spiruline pour son propre compte.

TechnAp peut également participer à des projets liés à la diffusion et à la promotion de la spiruline. C’est notamment le cas pour les cantines scolaires à la spiruline et pour la Mission de Distribution de la Spiruline au Burkina Faso (MDSB). Mais elle n’intervient en principe pas en matière d’aide alimentaire directe ou d’aide d’urgence.

Conception du projet

A ce stade, TechnAp établit avec son partenaire une convention définissant les responsabilités et obligations réciproques pendant la durée du projet. Il est généralement prévu que TechnAp apporte son expertise et assistance technique, pour le compte du partenaire local.

En fonction de cette convention, TechnAp :

• Constitue, avec son partenaire, une équipe de projet,
• officialise le projet auprès des autorités locales,
• aide son partenaire à dimensionner l’installation, établit le budget et le planning du projet,
• recherche les financements nécessaires à la réalisation.

Sensibilisation des populations locales à la spiruline

Il s’agit de s’assurer de l’acceptation et de l’appropriation de la spiruline par les populations cibles. Cette action est menée par le partenaire local avec l’aide de TechnAp qui apporte au moins les outils de sensibilisation et de formation nutritionnelle. L’achat de la spiruline nécessaire à cette action est pris en charge par le projet.

Construction

Cette étape inclut, sous la responsabilité de TechnAp et pour le compte de son partenaire : 

• l’achat des matériels et équipements spécifiques en France,
• le choix des fournisseurs locaux,
• la passation des commandes,
• la surveillance du chantier,
• le contrôle des dépenses,
• la réception des travaux.

Mise en service et suivi d’exploitation

Le partenaire, propriétaire des installations, assure les responsabilités de gestionnaire et d’employeur. Suivant le cas, TechnAp peut : 

Définir avec son Partenaire les postes de travail, l’aider à recruter et à former le personnel d’exploitation ;

Intervenir dans la mise en route de la production ;

Apporter une assistance à l’exploitation par le partenaire dans ses différentes composantes : production, contrôle budgétaire, mise en place de circuits de distribution régionale, ou plus rarement à l’exportation ;

Préciser, avec le partenaire local, les moyens nécessaires au retour d’expérience vers TechnAp au cours de l’exploitation. Les informations transmises concerneront l’exploitation et la distribution.

TechnAp, association “loi 1901”, a été créée en 1985 à l’initiative de 12 ONG françaises en vue de participer au développement des PED (Pays En Développement) à l’aide des Technologies appropriées.

Les domaines privilégiés étaient les suivants : équipement rural, économie d’énergie, solaire, éolienne, pharmacopée locale, plantes médicinales, etc.

Pour les membres de TechnAp une véritable “Technologie Appropriée” doit répondre aux critères suivants (extrait de la Charte des membres de TechnAp):

• être utile,
• répondre à une nécessité réelle et non pas à un marché artificiel,
• être fiable ; présenter peu de pannes et être réparable par la main d’œuvre locale,
• être simple ; avoir un fonctionnement aisé et compréhensible,
• être peu coûteuse aussi bien à l’achat qu’en dépenses d’entretien,
• se diffuser facilement sur le marché local par les réseaux habituels d’achat et de vente,
• être fabriquée dans le pays pour la majeure partie du matériel afin de favoriser les emplois locaux et la formation technologique,
• s’adapter au milieu tant par le respect des écosystèmes que sur le plan culturel et social.

Les principales ONG actives à l’origine ont été les suivantes :

• ACMA (Association pour combattre la Malnutrition par Algoculture), une ONG fondée par Ripley Fox proposant une technique pour la culture de la spiruline. TechnAp a ainsi hérité de son expérience en matière de spiruline,
• CEPAZE (Centre d’échange et de promotion des artisans en Zone équatoriale), représenté par Bernard Clamagirand aujourd’hui encore membre de TechnAp,
• GEFOSAT (Groupement d’Etudes et de formation sur les outils Solaires et Alternatives Technologiques)
• GERES (Groupe Energie Renouvelable Environnement et Solidarité)
• GRET (Groupe de Recherches et d’Echanges technologiques)
• I.S.F. (Ingénieurs sans frontière) ;
• I.T.D. Institut Technologique DELLO 
• TARGUINCA  (ONG promouvant l’artisanat des Touaregs au Niger), représentée par Annick Destiné a rejoint TechnAp en 1999.

Aujourd’hui, dans l’état du savoir-faire de TechnAp et sans être exclusive, la technologie appropriée proposée aux Pays En Développement est celle permettant la culture de la spiruline (Arthrospira platensis).

Les présidents de TechnAp depuis sa création :

• Bernard GAY de 1985 à 1993
• Pierre LABAT de 1993 à 1995
• André GRIMAL de 1995 à 2002
• Claude DARCAS de 2002 à 2008
• Jean-Pierre CLERGEAU depuis 2008

Dates clés :

·      9 octobre1985 : Création du collectif TechnAp ;

·      1992 à 1994 : Missions d’investigationet de formation au Burundi ;

·      1993 : A la suite de contacts entre Etienne Boileau, membre de TechnAp, et le Père Bernard Moéglé, les Pères Camilliens  (Centre de Santé St Camille) favorisent un premier essai de production de spiruline sur leur site de DAVOUGON près d’ABOMEY (BENIN) : un bassin expérimental de 4 m² réalisé par Etienne Boileau en bois-plastique. Ce pilote sera porté à 24 m²  de bassins dès 1994.

·      1994 : Développement de la pharmacopée au Burkina Faso ;

·      1997 : Accord de financement du projet Spiruline PAHOU par la commission européenne (budget : 200 K€). Ainsi de 1998 à 2001, grâce aux subventions de l'Union Européenne (UE) et du Ministère Français des Affaires Etrangères (MAE) complétées par les fonds propres de TechnAp, 8 bassins de 30 à 40 m² (total 260 m²) ont été construits sur un terrain appartenant au CREDESA  (Centre Régional pour le Développement et la Santé) à PAHOU (BENIN), à 30 km à l’ouest de COTONOU.

·      1999 : décision d’orienter les actions de TechnAp vers le développement de la spiruline pour lutter contre la malnutrition ;

2003 : Création par TechnAp du Centre de Formation à la spiruline au CFPPA (Centre de Formation Professionelle et de Promotion Agricole) au lycée agricole de Hyères.

·      2002-2007 : A la demande du diocèse de KOUDOUGOU, étude de la réalisation d’une grande Unité de Production de Spiruline (3600 m² de bassins) au Burkina Faso, pour répondre aux besoins des populations du pays. Cette unité a été construite en partenariat avec le ministère de la santé du Burkina et le Diocèse de Koudougou. La construction a démarré en 2004 et la production a commencé en janvier 2007. Aujourd'hui 10 ans aprés, sa production est de 8 tonnes par an et 80 salariés y travaillent.

·      2008 à 2011 : Lancement et création en partenariat avec l’Ocades-Caritas de KOUDOUGOU (Burkina Faso), de cantines scolaires avec spiruline auprès d’environ 740 élèves des écoles primaires.

·      2012 à 2015 : Mission de Développement de la Spiruline au Burkina Faso (Projet MDSB). Il s’agissait de mieux faire connaître la spiruline dans le pays et d’y sensibiliser le personnel de santé.

·      2013 à 2015 : Expérimentation de la production et de la vente de d’aliments à Base de Spiruline (Projet ABAS) en partenariat avec le CAF (Centre d’Animation Féminine) de KOUDOUGOU (Burkina Faso)

·       2016 : Lancement de la phase opérationnelle du projet ABAS, en partenariat avec le Petit Séminaire de PABRE près de OUAGADOUGOU. Création de l'E.T.A.P. : Etablissement de transformation d'Aliments de Pabré

·      2016 : Extension de l’Unité de production de Raffierkro proche de BOUAKE (Côte d’Ivoire) pour porter à 300 m² de bassins une  petite exploitation expérimentale mise en service en 2014. 

·      2016 : Etude de deux nouveaux projets au Cameroun et en République du Congo

       2017 : Mise en oeuvre des 300 m² de bassin à Raffierkro

       2017 : réalisation de la phase 1 du projet Congo

En adhérant à TechnAp les membres (personnes physiques ou personnes morales) s’engagent, à travers les actions de TechnAp :

• A développer au profit des pays en voie de développement (PVD) la diffusion de “technologies appropriées” permettant de lutter contre la malnutrition et la pauvreté et de contribuer au développement durable de ces pays,
• à ne pas se prévaloir de leur appartenance à TechnAp à des fins commerciales.
• vis-à-vis de TechnAp :
• à respecter les choix de TechnAp faits par le conseil d’administration et relayés par le bureau de l’Association,
• à rendre compte des actions menées et des résultats obtenus.
• à n’engager aucune action contraire à l’image et aux intérêts de TechnAp
•  vis-à-vis des pays où TechnAp intervient :
• à être respectueux des coutumes locales,
• à être attentif aux populations locales et à leur capacité de créer, en évitant « l’assistanat » et, en privilégiant les solutions capables d’impliquer les populations et les organismes locaux et conduisant au développement,
• à faire preuve d’une grande humilité, en sachant notamment que l’apport de moyens financiers ou techniques ne donne aucun droit vis à vis des populations locales,
• à ne s’immiscer dans aucun aspect de la politique locale ou nationale.